samedi 29 avril 2017

Turkménistan ou CE au pays des Soviets



Tout a commencé par le passage de la frontière.
Notre guide ouzbèque nous a laissés devant les lourdes grilles de la zone séparant les deux pays.
Le groupe (5 personnes), chargé comme des réfugiés, se dirigea vers le bâtiment de la douane ouzbèque. Tout en pénétrant dans celui-ci on fit un dernier signe à notre guide, comme un dernier signe d'appel à l'aide tant cette douane est impressionnante.
Nous sommes accueillis par des fonctionnaires aimables mais efficaces.
Un premier contrôle, on vérifie notre passeport.
Un deuxième contrôle, pour le contenu de nos sacs et téléphones portables. Par contre ils n'ont vérifié ni nos appareils photos ni mon PC, allez savoir pourquoi.
Au troisième contrôle, on nous demande notre fiche de sortie ainsi que le justificatif des hôtels dans lesquels on a dormi. Enfin, on nous tamponne le visa de sortie.
Un dernier contrôle pour vérifier que nous avons bien le cachet de sortie.

Nous nous retrouvons dans le no man’s land qui porte ici très bien son nom : une zone d'herbes folles baignant dans un sol boueux. Le chemin qui nous même vers le poste de douane turkmène n'a pas été refait depuis plus de 10 ans au moins. On se croyait vraiment à l'époque de la guerre froide, lors d'un échange d'espion.

Premier poste de douane turkmène: 2 gardes à une barrière. On nous demande nos passeports, ils les consultent de longues minutes, parlent entre eux,  puis les consultent à nouveau, pour enfin nous les rendre et nous faire signe de passer.
Deuxième contrôle : nous sommes accueillis par un jeune douanier plein de bonne volonté. Il nous explique comment remplir le formulaire d'entrée puis nous invite à aller voir son supérieur.
Troisième contrôle : on nous prend nos passeports et note dans un cahier d'écolier, nos noms, prénoms, numéro de passeport et date d'entrée. Puis on nous prend la température. Grosse inquiétude de ma part, puisqu'il fait chaud dans le bâtiment et que j'ai gardé mon blouson. Avec un large sourire, il me fait signe que tout est ok.
Quatrième contrôle : on redonne nos passeports à un monsieur derrière un PC. Je ne peux dire précisément pourquoi cette étape a été des plus longues ;  j'ai pu voir le douanier consulter x fichiers différents afin de savoir si l'on était clean ou non. Et comme les PC tournaient sous Windows XP, cela ne facilitait pas la tâche.  Cette étape nous a permis d'avoir le visa.
Cinquième contrôle : la fouille de nos affaires. Selon leurs dires, ils cherchaient des armes, de la drogue, des cigarettes (plus d'une cartouche) et, …, tout document pouvant contenir des propos islamistes ou extrémistes.
Sixième contrôle : une douanière  note encore, dans un cahier d'écolier,  des informations de notre passeport.
Septième contrôle : pour une dernière fois notre passeport est contrôlé.

Enfin nous pouvons entrer au Turkménistan.

Voilà comment se passe un passage de douane entre deux pays ayant connu la bureaucratie soviétique.

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