samedi 29 avril 2017

Turkménistan ou CE au pays des Soviets (suite)



Pour ce qui est du pays, c'est la première fois que je n'arrive pas à me faire un avis, tellement ce pays est plein de contradictions.

Cela commence par les routes. Alors que dans la capitale, la moindre avenue a 6 voies, dans le reste du pays, les routes sont défoncées par les nids-de-poule sur des kilomètres , avec pour summum le fait qu'à côté de ses routes défoncées, il y a une route en terre, bien mieux entretenue, mais que seuls certains véhicules peuvent emprunter et les véhicules de tourisme n'en font pas partie.

Pour ce qui est des habitations, alors que dans la capitale il y a énormément de buildings tout en marbre, dans les autres villes les maisons ne sont pas entretenues et le village que nous avons visité est aussi sale que le village Himba de Namibie. De plus les bâtiments administratifs de la capitale sont si immenses qu'ils transpirent la mégalomanie irréfléchie du président qui a décidé de les faire construire. Le meilleur exemple est la grande mosquée. Elle est prévue pour accueillir 20 000 fidèles pour la prière, avec son parking souterrain pouvant contenir 4OO bus et 6000 voitures. Mais elle est construite en périphérie de la ville et  le Turkmène n'est pas très pratiquant. Aussi on a droit à une magnifique mosquée qui n'a que des touristes pour seuls visiteurs.


village
ville


mosquée
Musée construit pour exposer les
cadeaux reçu par le 1er président

 

Pour ce qui est des habitations de la capitale, seule la façade donnant sur la route compte et, s'il le faut, on  recouvre la misérable façade par un cache-misère. Je suis allé dans les toilettes d'un hôtel 5 étoiles. Sur les trois urinoirs, un était cassé, un autre d'une couleur jaune suspecte et le troisième ne semblait pas avoir été nettoyé depuis longtemps.


Un immeuble classique ?
sauf que la façade blanche
cache l'ancienne façade
vétuste
















Pour ce qui est des repas, même si les mets sont bons, à peine
a-t-on  fini l'assiette, que l'on nous sert la suite ; on reste 20 minutes chrono à table.

En ce qui concerne les photos, nous n'avons pas le droit de prendre une photo de près d'un policier. Aussi on en arrive à faire des photos de certains monuments avec le zoom car il y a 2 policiers en faction devant celui-ci. De plus on n'a pas le droit de prendre des photos à l'intérieur de certains bâtiments,  alors qu'ils sont très beaux et mériteraient 1000 fois d'être photographiés. Idem du marché, pas le droit de faire de photos, alors qu'il est propre, bien présenté et qu'un boucher disposait même d’une très belle chambre de maturation.

Pour ce qui est des Turkmènes, le guide nous a aussi vanté le quartier où se trouve l'hôtel comme un quartier animé. En réalité, pas un chat, pas un bar ouvert, pas une terrasse prête à nous accueillir.
Lorsque nous avons circulé en ville, nous n’avons vu que très peu de monde, alors que la capitale compte un million d’habitants !  Alors qu'en Ouzbékistan les habitants ne cessaient de nous saluer, voulaient faire des photos avec nous, au Turkménistan les gens sont froids et distants ; même lorsqu'on les salue, on a du mal à avoir un bonjour en retour. 

Voilà ma vision de ce pays et j'ai un petit sourire en coin lorsque je lis que ce pays s'ouvre de plus en plus au tourisme. Rien n'est vraiment fait pour cela. Intellectuellement, je suis content d'avoir découvert ce pays, mais je ressens comme un gros vide face au vide de ce pays.
Je voulais visiter la Corée du Nord pour voir à quoi ressemblait un pays dirigé par un mégalomane,  je peux reporter ce voyage, je viens d'en visiter un.

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